Le nombre de personnes décédées ou portées disparues a augmenté de 20 % l’année dernière par rapport à l’année précédente.
Un total de 1 838 migrants sont morts ou ont disparu en Méditerranée en 2021 , ce qui représente cinq décès par jour et une augmentation de 20 % par rapport à l’année précédente, lorsque quelque 1 448 migrants ont perdu la vie en mer , selon le dernier rapport de l’ Euro-Mediterranean Human Moniteur des droits .
Au mois de septembre plus de 16 000 personnes : le taux d’arrivées le plus élevé sur les côtes européennes a été enregistré. Deux mois plus tôt, en juillet, au moins 311 migrants sont morts ou ont disparu, ce qui représente plus de dix vies par jour. « Des politiques européennes de plus en plus strictes annoncent une augmentation spectaculaire du nombre d’immigrés et de demandeurs d’asile qui meurent loin des centres de soins », a déclaré Michela Pugliese , chercheuse en asile et migration , ajoutant que les autorités européennes sont occupées « à submerger les militants de sanctions exorbitantes et d’amendes à dissuader les empêcher de fournir l’assistance nécessaire.
En ce sens, Pugliese a souligné que ces procédures de retour sont menées « sans tenir compte des conditions dangereuses auxquelles ils peuvent être exposés », tant dans les prisons, dans les centres de détention ou dans leurs pays d’origine. Le rapport souligne que la coopération entre l’UE et la Libye « pour repousser les migrants » s’est resserrée en 2021, alors que les statistiques du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) ont montré qu’environ 31 500 migrants et demandeurs d’asile ont été renvoyés dans ce pays d’Afrique du Nord le 23 décembre, 2021, plus du triple du nombre enregistré en 2020.
L’Observatoire Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme a exhorté les autorités européennes à réactiver les missions SAR – assister tout navire ou personne en détresse en mer, quelle que soit la nationalité ou le statut de ladite personne – et à effectuer des patrouilles permanentes pour garantir une réponse rapide au naufrage des navires de migrants en Méditerranée.
L’organisation a également appelé l’UE à veiller à ce que les garde-côtes libyens respectent les droits des migrants et des demandeurs d’asile et s’efforcent de mettre fin à toutes les pratiques violentes, à la fois pendant et après les retours.
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